Le site de la chapelle Saint-Pancrace est celui de la première agglomération identifiée sur la commune, la première implantation gallo-romaine du village de La Bâtie-neuve dont il ne restait que quelques vestiges au début du XX° siècle.
Le site est implanté sur le parcours le plus couramment admis, entre les Césaris et les Paris, de la Via Domitia aménagée en 117 avant J.C. et à l’embranchement d’une voie secondaire montant vers le Champsaur. La station nommée Ictodurum localisée traditionnellement aux Paris et établie sur cette voie romaine au III° ou IV° siècle est ainsi contemporaine de la naissance de La Bâtie-Neuve.
La chapelle Saint-Pancrace actuelle date du XVI° siècle et remplace une église connue pour être la plus ancienne de la contrée. Elle restera l’église paroissiale du village jusqu’en 1709 malgré les déplacements de celui-ci et la construction au XVI° siècle au plus tard de l’église du bourg N.D. de Consolation. Elle conserve la garde du cimetière communal.
Un Hôpital côtoyait la chapelle. Existant déjà au XIV° siècle, il dépendra de l’abbaye de Boscodon et disparaitra à la Révolution. Avec les déplacements de la première agglomération, le lieu-dit portera parfois le nom d’Hôpital au lieu de Saint-Pancrace.
L’église du bourg N.D. de Consolation devant être fermée pour des travaux de réparation et la chapelle Saint-Pancrace retrouvant ainsi son rôle d’église paroissiale, cette dernière doit d’abord être remise en état. Une réfection réalisée par une équipe de bénévole en 2007-2009 avec le soutien de la commune.
Cette chapelle Saint-Pancrace possède, un maitre autel composé d’un tombeau monolithe posé sur un fût caché ici par le garde corps de l’ancienne chaire,
Son ancien autel baroque déplacé contre la paroi nord de la nef,
Un tableau de 1648 représentant Saint Pancrace, jeune martyr de 14 ans décapité en 304, guérissant des estropiés
...et une cuve baptismale du début du XVIII° siècle.
À l’entrée de la chapelle, un nouveau porche remplace le simple auvent qui la protégeait.
Posés sur le sol à droite de ce porche en 2016, les restes de fonts baptismaux provenant de la chapelle de Tournefort, le site où va se déplacer le village de la fin du XI° siècle au début du XIII° siècle.