L’arrivée du chemin de fer dans la région est réalisée avec l’ouverture de la ligne Veynes – Briançon en 1884. La gare de La Bâtie Neuve est déjà construite, des trains circulant déjà entre Gap et Embrun dès 1883.
La ligne est alors exploitée par la compagnie Paris – Lyon – Méditerranée (PLM) fondée en 1867 et qui sera englobée dans la société nationale SNCF en 1938.
Cette station où descendent les pèlerins se rendant au sanctuaire marial de N.D. du Laus prend le nom de "Bâtie Neuve Le Laus" sur instruction du ministre des Travaux publics en 1885.
La gare occupe aussi un terrain municipal parcouru par l’adduction d’eau d’une ancienne fontaine et utilisé pour une fête villageoise annuelle et comme site des fouloirs à blé des petits paysans du village. Fouloirs qui doivent être déplacés route de La Rochette.
Les locomotives sont alors à vapeur avant d’être remplacées par la traction diésel dans les années 1960. Le ligne ne sera pas électrifiée et est à deux voies de Veynes à l’Argentière. Une deuxième voie qui sera démontée et fondue pour fabriquer des canons durant la Grande Guerre de 14-18, rétablie partiellement pendant l’entre deux guerres et de nouveau retirée pendant l’occupation allemande pour les besoins de leur armée. Un état qui ne sera plus changé.
Une gare aux portes du bourg et une communication plus aisée avec la préfecture proche et les grandes villes du département.
Juste en face de la gare, les propriétaires du "Café Restaurant de la Gare", Mr et Mme GRANOUX, créent une entreprise de transport en calèches menant les pèlerins à Notre Dame du Laus, service assuré par madame quand son mari sera mobilisé en 14-18.
L’une de ces calèches décapotables était surnommée "le train du plaisir".
Plus tard, Mr AUBIN fera construire l’actuel "Hôtel du Commerce" à l’entrée du village et reprendra à son compte le service de transport à N.D. du Laus, ce qui lui vaudra de disposer d’un des premiers numéros de téléphone du village.
Tandis que le chef de gare Mr CLERC fondera la fanfare "L’Écho du Sapet" en 1932.
Finalement, la voiture va concurrencer le train pour les trajets quotidiens et le manque de passagers conduira à la fermeture de la gare "Bâtie Neuve Le laus" en 1970.